Francis Rodriguez : le chaudron de Monréal, page 1/3
Papa m’annonça dans la semaine que je serai du voyage à Oran pour assister au 16e de finale de la coupe d’Afrique du Nord qui devait se disputer entre les équipes du SCBA et l’U.S.Safi. Safi est un port marocain sur l’atlantique, célèbre pour la pêche à la sardine. La rencontre était fixée au dimanche 14 janvier 1951 au stade Monréal, j’allais découvrir ce fameux stade dont le nom s’étalait dans les pages sportives de l’Écho d’Oran et sur le terrain duquel le Sporting réalisa ses plus grands exploits. Cette fin de semaine fut pour moi quelque chose d’excitant la nuit, mon sommeil fut souvent troublé par des images de ce stade mythique.
Ce dimanche matin nous nous rendîmes devant l’épicerie Antoine Ruiz, le sympathique commerçant de la rue Borysthène, propriétaire d’une superbe Peugeot, devait nous conduire à Oran. Jean-Baptiste Lévréro, liquoriste de la rue du Soleil et distillateur de la fameuse anisette "Oranis"faisait partie du voyage. Les trois adultes prirent place devant et les quatre jeunes derrière.
Le long de la route Bel-Abbès-Oran les villages familiers se succédaient après Prudon, la côte des Trembles fut avalée rapidement, au loin l’on apercevait la localité de Oued-Imbert berceau de la famille d’Hubert Gros, le talentueux joueur du SCBA Tournez la page .